Tout Rennes Cultive la Paix 2013: l’Algérie

Regards et débats sur l’Algérie avant 1945 et sur les situations porteuses de conflits. – 22 octobre 2013

Comme l’avaient envisagé les organisateurs, la petite salle de la Maison de la Paix, au cœur du quartier du Blosne, a offert pour près de 30 personnes, un espace d’échange convivial et plus proche des habitants du quartier dans leur diversité.

Les premiers participants ont découvert l’exposition nationale de l’ARAC sur l’Algérie qu’ils ont jugée claire et bien illustrée. Ces 13 panneaux en matière souple peuvent être un instrument simple vers un large public notamment les plus jeunes pour aider à s’informer et réfléchir.

En s’inspirant les travaux de mémoire que mène l’ARAC avec des historiens, Georges PLOTEAU a présenté une recherche personnelle pour essayer de comprendre la situation qui perdurait dans cette Algérie avant 1945.

Après une conquête longue et meurtrière en 1830, dans ces trois départements français (plus les territoires sahariens) des catégories administratives et sociales continueront de séparer les habitants d’une part entre la population « européenne » qui avait doit à la citoyenneté française et de l’autre les « indigènes musulmans ». Une autre discrimination revenait en 1940, celle des familles juives, car les mesures racistes du gouvernement de Pétain s’appliqueront alors docilement par les gouvernants de l’Algérie Française. Ceux-ci n’hésitèrent pas à envoyer l’Armée française combattre les forces alliées qui débarquaient en 1942 sur les côtes d’Afrique du Nord pour contrer les forces nazies.
Alger devint plus tard capitale de la France Libre et ce sera cette armée d’Afrique avec ses « indigènes » qui libérera une grande partie de la France. Les changements attendus et espérés n’arrivèrent pas. Il y eut la joie légitime du peuple français le 8 mai 1945, mais souvent oubliés les soulèvements et massacres dans la région de Sétif: l’ »autre 8 mai 1945″. Une nouvelle période de guerres et conflits meurtrières s’ouvrait.

La situation dans l’Algérie française a fait l’objet d’échanges passionnés mais amicaux entre participants qui vécurent ces situations. Roland NIVET du Mouvement de la Paix, Jean LE DUFF de l’ARAC ouvraient un débat non moins animé entre participants avec notamment la participation des représentants du MRAP, de la FOPAC ou d’immigrés sur les injustices et situations explosives qui perdurent et surtout la recherche de paix et d’amitié entre les peuples.