L’asso « Roms à Rennes » s’associe à « Tout Rennes Cultive la Paix »

L’asso « Roms à Rennes » s’associe à « Tout Rennes Cultive la Paix » travers la co-signature de l’exposition sur les Roms, la défense des libertés publiques et des droits humains élaborée par le Mouvement de la Paix et en s’associant à l’acceuil à Rennes d’Esmeralda Romanez, porte-parole des Roms en Europe. Esmeralda est arrivée à Rennes hier soir jeudi 29 septembre en provenance de Marseille

L’Association et ses orientations

L’association est née en 2005, d’une rencontre entre quelques habitants de la Ville de Rennes et des tsiganes de Roumanie séjournant dans une situation de grande précarité sur le territoire de la commune: familles entières vivant dans des voitures épaves, été comme hiver; femmes enceintes ou personnes âgées dormant pliées en deux dans une Opel déglinguée; petits incendies de systèmes de chauffage bricolés dans un véhicule utilitaires; repas partagés sur le capot des voitures, la nuit tombée, les pieds dans la boue d’un chantier. Inquiétude permanente vis-à-vis de la Police, d’être à tout instant expulsé. Ces personnes ne nous laissent pas indifférents: elles nous inquiètent, nous intriguent, nous irritent, sont la projection de notre peur pour l’étrange et l’étranger. Elles sont la figure d’un tiers monde non plus à nos portes, mais sur le seuil de nos maisons. Un tiers-monde européen, inattendu, récusé, refusé malgré l’évidence que dans ce vaste territoire à la recherche de la Paix de la prospérité partagée, 12 millions d’hommes et de femmes vivent sous le coup d’une discrimination séculaire. Une discrimination qui se décline sur le plan de la Santé, du Travail, du Logement et de l’Education (voir « La situation des Rom dans une Union européenne élargie »). Saine présence que la leur, donc…

Trop proches et pourtant distanciés de nous par des a priori tenaces, qui sont-ils, ces hommes et femmes, que quelques traits distinctifs rassemblent sous une même étiquette, la position de mendicité n’étant pas le moindre? Et dans leur étrangeté, ne sont-ils pas finalement présents dans notre société depuis toujours, à travers d’autres groupes tsiganes, comme les Manouches, les « Bohémiens », les Gitans? L’Association ne prétend pas répondre à ces questions, mais déjà ouvrir la porte sur le questionnement, convier des acteurs qui offrent des approches variées, diverses, pas uniquement informatives, mais avant tout mues par des valeurs humanistes : la rencontre, l’écoute, l’échange, le partage et le dépassement des idées reçues. La volonté surtout de partager une aventure commune et d’interroger de façon nouvelle la relation. L’Association essaie de mettre en oeuvre une approche transversale et indirecte, en partant du constat simple que les membres de cette population en sont venus à constituer, depuis une quinzaine d’années, le paysage de nos villes, de nos métros et centres commerciaux, tout en restant dans une profonde marginalité. Se croiser, se parler, mieux se connaître pour mieux se comprendre, cela peut passer tout simplement par des temps de convivialité. Par d’infimes événements dans le paysage de la ville, qui révèlent, rapprochent créent une empathie et dissipent les obstacles… le temps d’un apéritif.

 

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