La conférence portait sur le thème suivant « La médecine Arabe: de l’héritage grec à la réception européenne ».
Nous avions appris énormément de choses dans une ambiance très sympathique avec un conférencier passionnant dont les digressions étaient presque aussi important que la conférence.
On a pu découvrir combien l’apport du monde arabe a été important à travers la traduction et la diffusion des œuvres grecques mais aussi indiennes en matière médicale. Cette civilisation était caractérisée aussi par le fait qu’elle n’a nullement marginalisé les apports chrétiens au contraire elle a totalement intégré les médecins chrétiens en respectant leur foi. Dans le monde arabe, musulmans, juifs, chrétiens ou païens ont travaillé au coude à coude pour faire avancer les connaissances médicales.
Parmi les apports principaux du monde arabe à la médecine, on peut citer:
- Les grandes synthèses médicales qui ont contribué à organiser des savoirs médicaux épars
- les progrès notables dans la connaissance des pathologies
- la mise en place des éléments d’une médecine préventive par la prise en compte d’éléments comme l’alimentation et l’environnement mais aussi les émotions
- l’accroissement de la pharmacologie avec une connaissance de plus en plus grande d’un nombre de plus en plus important de plantes
- une explication beaucoup plus scientifique des maladies mentales et des épidémies
- l’existence d’une médecine publique à travers de nombreux hôpitaux; il est à noter que les hôpitaux sont apparus sous le monde arabe
- pour la première fois un médecin arabe a démontré que les épidémies étaient une contagion et non pas un châtiment divin
Les militants du Mouvement de la paix présents ont aussi été agréablement surpris par le fait que les maladies mentales à l’époque ont été reconnues comme des maladies et qu’au cœur des traitements il y avait la nécessité de l’esthétique à travers l’architecture de l’hôpital mais aussi les apports musicaux.
Enfin cette société était marquée par une grande sécularité, marquée par le faite qu’elle distinguait clairement les activités économiques scientifiques et politiques qui étaient du domaine séculier alors que la question religieuse était du domaine privé.