Les Kurdes se sont taillés, ce week end dernier, un franc succès à la fête de l’Humanité, qui a attiré 650.000 visiteurs en trois jours. (Voir l’article.)
Trois jours pleins mis à profit par la Fédération des associations kurdes en France (FEYKA) et le Centre d’information du Kurdistan (CIK) pour populariser les luttes, celles qui se développent tant au « Kurdistan nord » (Turquie) qu’au « Kurdistan occidental » (Syrie), des luttes difficiles qui n’ont pas le soutien des pays européens, loin s’en faut, et qui ne sont pas assez connues des forces populaires de ces mêmes pays. Les rencontres furent fructueuses. La pétition en faveur de la libération d’Abdullah Öcalan, leader du peuple kurde, emprisonné à vie depuis 1999, et de tous les détenus politiques en Turquie a recueilli près de 34 000 signatures.
Les kurdes ont l’intention de faire signer la pétition les 12 et 13 octobre à Rennes, Places de la Gare, de la Mairie et de Sainte-Anne.
La Turquie se classe dans la catégorie des pays qui bafouent la démocratie en emprisonnant les opposants politiques: « Le pouvoir en Turquie veut éradiquer toute opposition politique, toute expression politique contestataire. Il veut museler toute expression des revendications kurdes en jetant en prison des milliers cadres du parti, [le BDP, Parti pour la paix et la Démocratie], des centaines d’élus du peuple, des avocats, des journalistes, des étudiants et même des enfants. Nos jeunes n’ont pas d’autre alternative que de rejoindre la lutte armée. C’est le pouvoir fasciste turc qui en est responsable » a notamment déclaré Sebahat Tuncel, députée BDP d’Istanbul qui, à son retour en Turquie, vient d’être condamnée à 8 ans et 9 mois de prison pour appartenance au PKK. Elle risque de connaître à nouveau les geôles turques si la levée de son immunité parlementaire est votée à la prochaine session du parlement de Turquie, un parlement dominé par le parti islamo-conservateur au pouvoir. Huit autres députés kurdes sont également sous la menace de rejoindre leurs six collègues déjà sous les verrous.
En signant l’appel, vous pouvez apporter une contribution importante à la résolution pacifique et équitable d’un des problèmes majeurs du Moyen-Orient.
André Métayer, Président, Amitiés kurdes de Bretagne